[Critique en Série] Humans, les robots : futur de l’humanité ?

 

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En général, les remakes américains de séries étrangères ne sont pas toujours de vraie réussite. Ce qui peut-être compréhensible. Difficile de faire mieux qu’une série qui a déjà mis tout le monde d’accord, et qui de plus a développé sa propre identité à travers la culture de son pays notamment. Alors quand les américains s’en emparent, l’inquiétude est souvent de mise. La saveur qui avait fait le charme et le goût de la série s’avère généralement un peu plus fade. Mais bon, heureusement, il arrive que ce ne soit pas toujours le cas.

En juin dernier, la chaine anglaise Channel 4 en association avec la chaine américaine AMC a sortie sur nos écrans Humans, le remake de la série suédoise Real Humans (Äkta Människor) de Lars Lundström. N’ayant durée que 2 saisons, son univers clinique avait pourtant séduit un grand nombre de fans à travers le monde. En France, on avait pu la découvrir sur Arte. Suite à son succès, l’idée d’un remake était donc tout trouvé.

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Humans a cette qualité de nous faire rentrer dans son univers dès les premières minutes. Autant dire que c’est bien plus agréable que d’attendre plusieurs épisodes pour commencer à apprécier la série. Elle captive directement, instaure le climat facilement et transmet un intérêt pour les personnages. Au départ, Humans n’est pas doté d’énormément d’action mais se dynamise par la multiplicité de ses histoires et de leurs personnages. Chacun apporte une touche différente et une vision par rapport à la présence des « synths », ce qui rend la série plus riche. L’idée de confronter plusieurs types de situations qui s’imbriquent les unes dans les autres au fur et à mesure est particulièrement efficace et accrocheuse. Cela permet d’éviter à la série de s’essouffler et d’avoir de multiples manières de rebondir.

Au sein de la famille Hawkins, qui vient d’accueillir le synth Anita, on est dans l’approche qui peut nous parler le plus. La cohabitation entre les humains et les synths est abordé ici. En effet, tout comme les personnages, nous découvrons ces étranges robots et tentons de les comprendre. La part de mystère à son importance dans la série puisque nous verrons qu’Anita s’avérait être bien plus qu’un simple robot. Et elle ne serait d’ailleurs pas la seule à pouvoir penser ou ressentir des émotions. D’autres synths ont été enlevés pour ces raisons et réinitialisés avant d’atterrir dans une nouvelle famille. Leo qui les protégeait se met ensuite à leur recherche. Nous entrons après dans un climat sous tension, se rapprochant plus du thriller où les synths deviennent l’objet de nombreuses inquiétudes.

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Initialement conçu pour aider dans les tâches ménagères entre autre, le fait qu’ils puissent devenir l’égal de l’être humain renverserait le fonctionnement de la société. La méfiance règne partout, tant envers les humains que les synths et monte en crescendo au fil des épisodes. Ce qui apporte d’avantage d’entrain. Lorsque la véritable identité de Anita (Maia en réalité) se dévoile, le rythme devient plus soutenu et nous sentons vraiment que les vrais enjeux apparaissent. La relation de la famille Hawkins avec les synths se développent d’une très belle façon et les personnages s’affirment d’avantage. Le final de la première saison a été très réussi, haletant, il laisse reposer le mystère quant à la suite des évènements. Il ne reste plus qu’à attendre une saison 2.

Plus réaliste que l’original suédois, Humans est donc une bonne surprise par son scénario prenant, sa réalisation agréable au regard et ses acteurs, tous convaincant. Les nombreuses questions qu’elle aborde à propos de la présence des synths par rapport au futur de l’humanité ou du comportement à adopter en face de ces êtres pouvant avoir une conscience lui permettent d’explorer intelligemment le thème des robots.

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