[Critique en Série] Humans, les robots : futur de l’humanité ?

 

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En général, les remakes américains de séries étrangères ne sont pas toujours de vraie réussite. Ce qui peut-être compréhensible. Difficile de faire mieux qu’une série qui a déjà mis tout le monde d’accord, et qui de plus a développé sa propre identité à travers la culture de son pays notamment. Alors quand les américains s’en emparent, l’inquiétude est souvent de mise. La saveur qui avait fait le charme et le goût de la série s’avère généralement un peu plus fade. Mais bon, heureusement, il arrive que ce ne soit pas toujours le cas.

En juin dernier, la chaine anglaise Channel 4 en association avec la chaine américaine AMC a sortie sur nos écrans Humans, le remake de la série suédoise Real Humans (Äkta Människor) de Lars Lundström. N’ayant durée que 2 saisons, son univers clinique avait pourtant séduit un grand nombre de fans à travers le monde. En France, on avait pu la découvrir sur Arte. Suite à son succès, l’idée d’un remake était donc tout trouvé.

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Humans a cette qualité de nous faire rentrer dans son univers dès les premières minutes. Autant dire que c’est bien plus agréable que d’attendre plusieurs épisodes pour commencer à apprécier la série. Elle captive directement, instaure le climat facilement et transmet un intérêt pour les personnages. Au départ, Humans n’est pas doté d’énormément d’action mais se dynamise par la multiplicité de ses histoires et de leurs personnages. Chacun apporte une touche différente et une vision par rapport à la présence des « synths », ce qui rend la série plus riche. L’idée de confronter plusieurs types de situations qui s’imbriquent les unes dans les autres au fur et à mesure est particulièrement efficace et accrocheuse. Cela permet d’éviter à la série de s’essouffler et d’avoir de multiples manières de rebondir.

Au sein de la famille Hawkins, qui vient d’accueillir le synth Anita, on est dans l’approche qui peut nous parler le plus. La cohabitation entre les humains et les synths est abordé ici. En effet, tout comme les personnages, nous découvrons ces étranges robots et tentons de les comprendre. La part de mystère à son importance dans la série puisque nous verrons qu’Anita s’avérait être bien plus qu’un simple robot. Et elle ne serait d’ailleurs pas la seule à pouvoir penser ou ressentir des émotions. D’autres synths ont été enlevés pour ces raisons et réinitialisés avant d’atterrir dans une nouvelle famille. Leo qui les protégeait se met ensuite à leur recherche. Nous entrons après dans un climat sous tension, se rapprochant plus du thriller où les synths deviennent l’objet de nombreuses inquiétudes.

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Initialement conçu pour aider dans les tâches ménagères entre autre, le fait qu’ils puissent devenir l’égal de l’être humain renverserait le fonctionnement de la société. La méfiance règne partout, tant envers les humains que les synths et monte en crescendo au fil des épisodes. Ce qui apporte d’avantage d’entrain. Lorsque la véritable identité de Anita (Maia en réalité) se dévoile, le rythme devient plus soutenu et nous sentons vraiment que les vrais enjeux apparaissent. La relation de la famille Hawkins avec les synths se développent d’une très belle façon et les personnages s’affirment d’avantage. Le final de la première saison a été très réussi, haletant, il laisse reposer le mystère quant à la suite des évènements. Il ne reste plus qu’à attendre une saison 2.

Plus réaliste que l’original suédois, Humans est donc une bonne surprise par son scénario prenant, sa réalisation agréable au regard et ses acteurs, tous convaincant. Les nombreuses questions qu’elle aborde à propos de la présence des synths par rapport au futur de l’humanité ou du comportement à adopter en face de ces êtres pouvant avoir une conscience lui permettent d’explorer intelligemment le thème des robots.

[Critique en Série] The Affair, une mise en abyme intrigante

[Critique] The Affair, une mise en abyme intrigante

Un beau jour, au début de l’été, Noah, homme marié et père dévoué de quatre enfants, fait la rencontre d’Alison, une femme mariée elle aussi, qui pleure la mort récente de son enfant. Dès le premier regard échangé, le coup de coeur est instantané et partagé. Commence alors une relation adultérine qui détruira leurs mariages respectifs, et aura des conséquences dramatiques sur chacun des membres de leurs familles…

The Affair part d’une idée simple, celle d’une liaison amoureuse entre Noah, père de famille, mari comblé, mais un peu désabusé par l’écriture de son deuxième roman, et Alison, serveuse, meurtrie par la perte de son enfant, et n’arrivant plus à être heureuse avec son conjoint. Jusque là, on peut s’attendre à une histoire d’amour rocambolesque et un peu sulfureuse. Sauf que la série s’avère bien plus vaste et complexe que cela.

Si dès le début du premier épisode, nous croyons simplement suivre la rencontre de Noah avec Alison, l’intrigue va rapidement prendre une toute autre tournure. En effet, le point de vue narratif change par la suite, et nous allons revivre les mêmes instants via les yeux d’Alison. Une histoire à double facette, où le vrai et le faux sont difficiles à cerner tant les différences sont flagrantes. Il est alors amusant de repérer ce qui change entre les perspectives de ces deux personnages. Noah nous montre une Alison séductrice, alors que lui tente de résister. Alison, de son côté, se présente comme une femme fragile, plus hésitante et prudente, face à un Noah bien plus avenant. Ce premier trouble prend tout son sens au moment où l’on découvre que nous sommes finalement dans un flashback. Nos deux protagonistes sont en réalité interrogés par un enquêteur de police, et même si peu d’indices nous sont laissés, il serait question d’un meurtre. Ce mystère va alors s’installer dans nos esprits, et nous faire regarder les choses bien plus différemment et attentivement. L’intrigue s’ouvre sur une seconde dimension, en basculant d’un simple adultère à cette mystérieuse affaire criminelle.

Cette mise en abyme n’est pas sans rappeler celle de True Detective qui a déjà fait ses preuves. La narration est efficace, fine, et laisse planer une atmosphère insaisissable. Comme coupés du monde, dans un décor de bord de mer qui sent bon les vacances, on pourrait croire que ces personnes ne vivent qu’un moment éphémère. Nous sommes plongés au cœur du désir entre un Noah et une Alison essayant tantôt de résister, tantôt de succomber. Nos deux amants jouent avec les sentiments, et face à ce petit jeu dangereux qui semble s’annoncer dévastateur, le goût du risque est démultiplié. La série possède cette capacité à nous surprendre au fil des épisodes, et se dévoile au compte goutte. Le suspens est l’un des rouages essentiels, rendant l’intrigue encore plus passionnante et addictive. Ce qui est intéressant ici, c’est que l’histoire se construit au fur et à mesure, sans que nous ne sachions ce qui peut arriver. La surprise est toujours de mise, les interrogations fusent, et l’immersion se fait facilement. Le spectateur est vivement invité à vivre pleinement la série.

Les personnages s’imposent dès le départ comme complexes et profonds, même si conjointement aux deux points de vue il est difficile de les cerner. Leur charisme est bien évidemment dû aux excellents acteurs que sont Dominic West (Noah) et Ruth Wilson (Alison). Ces derniers captent l’écran, et transmettent avec naturel la fougue de leur relation. Les protagonistes secondaires ne sont pas en reste, et occupent également une place importante dans l’évolution de l’histoire. Les conjoints respectifs de Noah et Alison, joués par Maura Tierney (Urgences) et Joshua Jackson (Dawson, Fringe), sont tous deux très justes et montrent un grand potentiel. Ils ne se laissent pas écraser par la force du couple d’amant.

La tension et le suspens de The Affair apportent une nouvelle valeur à cette romance qui n’a pas dévoilé tous ses secrets. La double narration tend à mettre l’accent sur la psychologie des personnages. Les différences viennent-elles de leur ressenti ? À moins qu’elles soient en rapport avec l’objet de l’enquête ? Autant de questions qui font que The Affair nous transporte jusqu’au bout, et occupe activement nos pensées. Une série aussi vibrante que dense, malignement écrite, et vivement conseillée.

 

[Critique en Série] Paris, 24h dans la ville lumière

[Critique] Paris, 24h dans la ville lumière

Paris, ville aux décors mythiques, est une véritable scène de théâtre où la mise en scène et ses protagonistes viennent la servir et l’embellir en la rendant encore plus vivante. C’est au sein de la capitale que la nouvelle mini-série d’Arte, Paris, est venue prendre place le temps de 24h. Elle propose de nous immerger dans le quotidien de douze personnages, tous très singuliers et différents les uns des autres, en entremêlant leurs histoires et en croisant leurs destins. Passant du Premier Ministre désemparé avec son fils fugueur, à une syndicaliste de la RATP et son mari chauffeur de bus en pleine crise conjugale, sans oublier leur fils ou plutôt fille, transsexuelle, qui lie une relation secrète avec le Procureur Général de la République (trompant ainsi sa femme journaliste politique), Paris est un vrai condensé de vie.

Le postulat de départ rend curieux, et la large palette de personnages est une vraie prise de risque tant le téléspectateur risque de s’emmêler les pinceaux. Néanmoins, cette dernière apporte de l’audace, et un aspect aussi plurivoque que dynamique trop peu présent dans les séries. Cette grande diversité de classes sociales permet à Paris de s’ouvrir sur différents horizons. La scénariste Virginie Brac, à qui l’on doit la deuxième saison d’Engrenage, a en quelque sorte transposé le documentaire 24h Berlin à la ville de Paris. Dans ce dernier, nous pouvions suivre les habitants berlinois en temps réel, puisqu’il était diffusé sans interruption. En gardant cet aspect du quotidien, on nous promet donc une immersion dans la vie des personnages, entre leurs espoirs et désillusions.

Atypique, la série ne veut pas ressembler aux autres et souhaite déployer son propre style. Elle veut se détacher des codes, notamment ceux liés à la ville de Paris qui ne joue pas l’aspect carte postale. La capitale s’impose au contraire comme un vrai personnage, et s’intègre parfaitement dans la mise en scène. Ici, nous ne sommes pas simple touriste, même si nous partons à la découverte des lieux les plus emblématiques. Du Palais de Matignon en passant par Pigalle, nous sommes au cœur de ces endroits, et Paris se dessine à travers ceux qui la font vivre. Autre émancipation, et qui a de son importance, celle du personnage d’Alexia, une transsexuelle dont les caractéristique prennent à contre-pied celles que l’on nous sert habituellement. C’est un rôle solaire et centrale, car Alexia est une des seules ondes positives de l’histoire, et elle est montrée sous un jour très naturel comparé à la façon dont les transgenres sont dépeints généralement. Pas d’accablement sur les difficultés de sa condition, ou de sa transformation… On découvre seulement un personnage à part entière, nouveau, qui se distingue mais qui se fond également très bien dans la foule. Joué par Sarah-Jane Sauvegrain, c’est une belle réussite car il n’y a aucune caricature. L’exemple est à prendre.

Si la série finit par trouver sa vitesse de croisière, ses débuts sont néanmoins plus ballottant. Le premier épisode n’a pas réussi à me faire rentrer dedans complètement, et cela m’a pris du temps pour apprivoiser les personnages. Il faut attendre la suite pour commencer à être plus entraîné. La mise en situation est donc quelque peu maladroite, dans le sens où la série charge beaucoup en action pour tenter d’attirer l’attention. Le plus intéressant se trouve après, lorsque le scénario s’affine, nous donnant ainsi une meilleure intensité et plus d’émotion. La multiplicité des protagonistes, et de leurs histoires, est également difficile à gérer au départ. Ce n’est qu’une fois bien installé que l’entrecroisement de leurs destins se fait plus compréhensible, et les univers très différents de chacun ne facilitent pas l’adaptation.

Paris présente un concept intéressant qui peut donner libre cours à d’innombrables dénouements. La matière est là, cela se sent, la posture est réfléchie et les acteurs sont justes, mais cette ambition peut parfois divaguer. Les premiers épisodes sont concluants malgré quelques fausses notes, mais il me tarde que ce « 24h Paris » satisfasse mes attentes.

[Critique en Série] You’re The Worst, coup de jeune de la comédie romantique

Dans la liste interminable des sitcoms, il y a celles qui passent aux oubliettes, celles qui ne durent qu’un temps relativement court, et celles qui rencontrent tous les succès. Mieux vaut donc sortir du lot et faire ses preuves dès le départ, pour ne pas se perdre dans ce tourbillon de séries. You’re the Worst, elle, se placerait plutôt parmi celles au style plus authentique, qui ne tente pas de ressembler à ses concurrentes. En prenant à contre-pied les codes de la comédie romantique, la série diffusée sur FX se révèle être jeune, fraîche et moderne. L’humour corrosif de ses personnages lui donne un aspect non-conventionnel, qui s’avère franchement fun à regarder. Un style tout en efficacité.

You’re the Worst, c’est un peu l’application Tinder qui se transforme en Meetic, quand le plan-cul régulier devient relation à durée indéterminée. Au départ, Jimmy et Gretchen se rencontrent lors d’un mariage, et décident de coucher ensemble le soir même. Partageant le même avis sur les relations, et étant dotés tous deux d’un caractère affirmé, ils se mettront vite d’accord sur les conditions de leur aventure sans lendemain. À coup de ‘Tu ne me plais même pas’, ils vont sans se l’avouer, et sans s’en apercevoir, tomber amoureux. Faisant perdurer ce coup d’un soir, Jimmy et Gretchen s’autorisent malgré tout à toujours mener leurs vies de célibataires, ne tentent pas de se séduire, et n’hésitent pas à se faire des remarques désobligeantes pour se rendre détestables. Sauf qu’à ce petit jeu, des sentiments de jalousie vont apparaître, venant semer le trouble dans leur relation bien établie.

Jouant parfois avec la vulgarité, et reniant le politiquement correct, la série aborde la relation amoureuse sous un jour différent. Ici, pas de chi-chi, pas de gnan-gnan, on ne fait pas dans le rêve romantique. Et contre toute attente, c’est bien ce qui fait le charme de ce show. Les dialogues mordants, dynamiques et crus, apportent à You’re the Worst un style actuel, dans l’ère du temps. Le mépris apparent des deux héros cache néanmoins l’amour qu’ils se portent. Ce sont des êtres plus tendres qu’il n’y paraît. Leur attitude désinvolte n’est là que pour éviter tout embarras, face à leurs réels sentiments. Cette situation apporte beaucoup d’humour et les rend terriblement attachant, car elle donne un côté attendrissant à leurs défauts.

L’évolution de leur relation est très agréable à suivre. Les épisodes fusent et le plaisir ne manque pas. La première saison, plutôt courte (dix épisodes de 20 minutes), s’enchaîne sans difficulté, et l’histoire progresse très rapidement. On évite les longueurs et péripéties interminables qui pourraient venir alourdir le scénario, et nous ennuyer que plus. C’est tout en légèreté, et fluidité, que nous voyons Jimmy et Gretchen se chercher au côté de leurs amis Edgar et Lyndsay, qui ne sont d’ailleurs pas en reste. Le premier, ancien soldat de la guerre d’Irak, vit avec Jimmy et souffre d’un stress post-traumatique. La seconde, meilleure amie de Gretchen, tente d’apprécier son récent mariage dont elle se serait bien passée. Ces deux personnages secondaires amusent à chacune de leurs apparitions, et ne dérogent pas à la règle humoristique de la série. Si au départ leur présence était quelque peu minimisée, Edgar et Lyndsay commencent à prendre de l’ampleur au fil des épisodes, et vont constater l’évolution de la relation de leurs amis. D’où leur importance !

Les acteurs principaux, Chris Geere et Aya Cash, forment un duo charismatique et attachant, pour lequel on est curieux de découvrir chaque travers de leurs personnalités. Leur cynisme, qui aurait pu être caricatural, ne devient pas lourdingue, et ce sûrement grâce à leurs personnalités plutôt funs qui savent les rendre attractifs. Romantiques à leur façon, les provocations de mauvais goût remplacent les roucoulements intempestifs. La série fait donc dans le cool et le direct. Ce gain de temps apporte d’ailleurs beaucoup d’énergie au déroulement de l’histoire. You’re the Worst ne passe pas par quatre chemins, et n’est pas là pour faire dans le pathétique. La série tient principalement sur le fil rouge de la relation entre Jimmy et Gretchen, et ne propose pas de creuser vraiment plus loin. Ce serait d’ailleurs son seul vrai bémol, celui de ne pas avoir assez de richesses narratives, car il serait intéressant de connaître davantage ces personnages. L’occasion pourra peut-être se présenter avec la saison 2, qui a désormais toutes les cartes en main.

Les séries à suivre en 2015

 

Les séries qui nous attendent en 2015

Si l’année 2014 aura délivré plusieurs réussites, parmi un catalogue toujours plus riche, l’année 2015 va t-elle la surpasser ? Il semblerait que la programmation puisse le confirmer. Rien qu’à voir l’implication des réalisateurs David Fincher, J.J Abrams, Wachowski ou encore M. Night Shyamalan, on ne peut envisager que du bon. Enfin espérons-le. L’année 2015 s’annonce en tout cas chargée en découvertes et en surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Les incontournables Games of Thrones, The Walking Dead, Girls et autres têtes d’affiche, quant à elles, continueront de marquer leurs territoires comme elles ont si bien su le faire auparavant. Voici un avant-goût de ce qui pourrait nous réjouir ou pas pour cette nouvelle année:

Du côté des gros calibres:

Better Call Saul

Spin-off de Breaking Bad, bien évidemment tout aussi attendu que redouté par les fans, la série sera t-elle à la hauteur de sa grande sœur ? Toujours aux mains des mêmes créateurs, l’histoire sera centrée sur le passé de l’avocat Saul Goodman (Bob Odenkirk), avant que Walter White et Jesse Pinkman ne fassent irruption dans sa vie. Son succès est bien envisagé puisqu’une saison 2 est d’ores et déjà prévue. Premier verdict le 8 février sur AMC.

Westworld

Adaptation du film éponyme de Michael Crichton, l’affiche envoie du lourd. Aux commandes ? J.J Abrams et Jonathan Nolan, qui dirigent Anthony Hopkins, Evan Rachel Wood, James Marsden ou encore Ed Harris. D’après le film de 1973, l’action se déroule au milieu d’un parc d’attraction, où des robots sévissent auprès des visiteurs en leur proposant de se replonger dans plusieurs époques. Lorsque l’un de ces automates se détraque et prend en chasse deux amis, le cauchemar commence. Rendez-vous prévu sur HBO.

Sense 8

Toujours à l’affût pour étoffer son catalogue, Netflix a décroché la première série d’Andy et Lana Wachowski, et ces derniers sont toujours attachés à l’univers de la science-fiction. Le pitch ? Huit personnes dans le monde seront liés mentalement par la même vision d’une mort tragique, et tenteront de comprendre le futur de l’humanité. Un groupe les pourchassera pour les tuer. C’est ambitieux.

Du côté des remakes maintenant:

Utopia (US)

David Fincher se détache une nouvelle fois du cinéma pour aller à la télévision, et va s’attaquer au remake US de la série britannique. La première saison, qu’il réalise entièrement, suivra un groupe de fans d’une BD découvrant que son histoire dépasse la simple fiction. Une mystérieuse organisation va alors les poursuivre. A découvrir sur HBO.

The Slap (US)

Encore un remake, mais pas des moindres ! L’excellente série australienne, au scénario de base pourtant simple, a fait son petit effet. Partant d’une simple gifle, que l’un des personnages donne à un enfant n’étant pas le sien durant un repas, chaque épisode suit un protagoniste différent et s’attache à montrer les répercussions de cet acte. Sinon, au casting, il y aura quand même la réunion de Pen Badgley (Gossip Girl), Uma Thurman, Zachary Quinto (Star Trek) et Peter Sarsdaag, ce qui risquerait bien d’attiser la curiosité. Fin de l’attente le 12 février sur NBC.

Du côté des comédies, entre originalité et tendresse:

Last Man on Earth

Être le dernier homme sur Terre, c’est un peu de la folie. On est seul, perdu, livré à soi-même mais en totale liberté. Durant son errance, et dans l’ultime espoir de trouver d’autres survivants, un homme va s’adonner au joie de la solitude, et faire de la Terre son terrain de jeu. Interprété par Will Forte, comédien au Saturday Night Live, cette comédie au récit alléchant s’annonce fun et amusante à la vue de son trailer. Rendez-vous le 1er Mars sur FOX.

Man Seeking Woman

Découlant aussi de la thématique de la solitude, voici en plus celle de l’amour. Josh, joué par Jay Baruchel (premier bon point !), vient de se faire larguer par sa copine, et se lance dans la recherche de la femme de sa vie. Bon, si le postulat de départ n’est pas forcément original, et n’éveille pas plus que cela notre curiosité, son ton humoristique et sa touche de fantastique risquent bien de nous surprendre. Le regard un brin surréaliste de la vie du jeune homme mérite le coup d’œil, et pourrait vite nous être sympathique. Réponse le 14 janvier sur FXX.

Togetherness

HBO ne sera certainement pas en reste cette saison. Sa nouvelle comédie, qui a reçu de bons retours, mêle la vie de deux couples sous le même toit. Une situation qui va sans doute apporter son lot de complications, mais aussi de moments drôles et attachants. Le pari reste donc de savoir si l’on va accrocher, ou pas. Départ le 11 janvier.

Fresh off the Boat

Pure sitcom, et vrai plaisir coupable, on suivra le quotidien d’une famille chinoise qui s’installe en Floride. Voilà une situation qui ne manquera pas de nous amuser… Accumulant sûrement les clichés et spécificités des sitcoms habituelles, un petit moment de légèreté est néanmoins toujours apprécié. Pause canapé le 4 février sur ABC.

Parmi cette sélection, je vais retenir plus particulièrement Better Call Saul, Westworld, The Slap, Last Man on Earth et Man seeking Woman qui m’ont l’air d’être efficaces. Mis à part ces nouveautés, j’ai une autre grosse attente, qui cette fois-ci est française, avec la saison 2 des Revenants que j’espère voir revenir le plus vite possible. En tout cas, le cru 2015 s’annonce varié, intéressant et original. De belles découvertes en perspective.

Critique en Série : P’tit Quinquin, une série française à la beauté farfelue

Alane Delhaye et Lucy Caron

Oui, il existe bel et bien des séries de qualité en France, et heureusement. P’tit Quinquin fait partie de ces exceptions qui confirme la règle. Auparavant acclamé à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes puis au Festival de La Rochelle, la série est aujourd’hui un peu l’OVNI de la rentrée, diffusé sur Arte, les jeudis 18 et 25 septembre pour notre plus grand plaisir.

Le réalisateur Bruno Dumont, plutôt habitué à des films austères et dramatiques, s’est dirigé vers un registre ironique où le comique ne manque pas de nous faire rire. Centré autour d’une enquête policière à en faire pâlir plus d’un, plusieurs cadavres sont successivement retrouvés dans le corps d’une vache, P’tit Quinquin se joue de cette atmosphère sombre en évitant les clichés et compose entre le tragique et le comique. Les deux policiers, un peu empotés, amusent par leur maladresse et nous attachent par leur naturel. Pour se dégager encore du modèle conventionnelle, Bruno Dumont a tourné avec des acteurs non professionnels, ce qui rend le jeu plus instable et surprenant. Avec leur parler à couper au couteau, l’immersion est totale au milieu d’un décors inquiétant  dans le Nord-Pas-de-Calais.

Avec style complètement déconvenue, P’tit Quinquin souffle un vent de liberté et de folie, le tout maîtrisé. En abusant des situations, le grotesque dépoussière le genre policier. Vivante, la série ne laisse pas de marbre et fait réagir, dans le bon sens. Associer un humour décapant au milieu d’une histoire macabre accompagné d’une bonne dose de loufoque, c’est le parfait combo.

Ce que nous réserve les Emmy Awards 2014

Si une insomnie brutale vous prend dans la nuit du lundi au mardi 26 août, sachez que ce sera un mal pour un bien. La cérémonie des Emmy Awards que les sériephiles attendent de pied ferme sera diffusé vers 2h du matin sur sérieclub et en live sur  le site de canalsat. En rendez-vous incontournable, les plus courageux d’entre-nous suivront les récompenses et beau discours pendant près de 3h de show. Rien que ça.

Pour diriger la jumelle des Oscars, c’est le présentateur du Late Night, Seth Meyers qui s’y colle. Après avoir succédé à Jimmy Fallon en début d’année, l’humoriste qu’on peut aussi apprécier dans le Saturday Night Live s’avère être un bon choix. On espère le voir concluant et qu’il apportera un peu de fraîcheur à la cérémonie plus conventionnelle.

Breaking Bad toujours favoris, True Detective créera-t-il l’événement ?

Du côté des nominations, il y a toujours les habitués de Breaking Bad, Games of Thrones, Mad Men, The Big Bang Theory ou encore Modern Family  qui sont nommés. Seront-ils toujours les heureux gagnants ou laisseront-ils la place à leurs successeurs de talent ? Chez les petits nouveaux, on espère voir triompher notamment True Detective et Fargo pour leurs qualités irréprochable. Les séries Silicon Valley, Brooklyn Nine-Nine et Master of Sexe feront également partie de la compétition. La plateforme Netflix tentera une nouvelle sa chance avec ses deux têtes d’affiches : House Of Cards et Orange is the new black.

     

Comme chaque année, la cérémonie des Emmy Awards mène une belle promo avant le jour J. Les comédiens nommés de Breaking Bad, Bryan Cranston et Aaron Paul jouent au côté de Julia Louis-Dreyfus dans une parodie d’une célèbre émission de télé-réalité en amérique. Dans une autre vidéo humoristique, des enfants rejouent les scènes des séries nominées pour notre plus grand plaisir.

Critique en Série : Halt and Catch Fire

Aux prémices d’un monde technologique, imaginer un ordinateur transportable à l’écran de moins de 5 cm était inconcevable et IBM régnait en maître. Il fallu seulement que trois individus un peu fou aient le courage et la conviction de se lancer dans une telle aventure.

Durant le beau milieu des années 80 que Half and Catch Fire retranscrit fidèlement, on fait alors connaissance avec Joe McMillan, ex d’IBM adepte du costard-cravate, qui avec son ambition démesurée et son caractère tenace va vouloir construire la machine du futur. Pour y parvenir, Joe fait appel à Gordon, père de famille un peu mal dans sa vie, frustré de ne pas avoir pu réaliser l’ordinateur de ses rêves mais possédant un vrai talent en informatique. S’ajoute à la petite équipe Cameron, une étudiante prodige rebelle, un peu « weird » aux premiers abords qui développe déjà les idées de demain. Si les personnages pourraient sembler être des archétypes, ils ne sont pas pour le moins intéressant. Leurs évolutions est recherchées et chacun d’eux apporte sa touche bien marquée. Possédant tous une histoire pleine de remous, les blessures du passé apportent une large palette de jeu aux acteurs, tous très convaincant.

         

Vivre les débuts de l’informatique est un réel plaisir et l’adrénaline nous est parfaitement retranscrit. Entre les inquiétudes, les doutes et les joies, il n’y a pas de répits dans cette série sans temps mort. En suivant la création du dit ordinateur tout en suivant la vie et le parcours de ses créateurs, Half and Catch Fire est une véritable immersion. Même lorsque les dialogues deviennent plus technique en parlant code, algorithme,… nous ne sommes pas non plus perdu et déconnecté. L’autre atout se cache aussi dans la mise en scène soigné, l’image impeccable et l’intrigue toujours bien ficelée. Le style des années 80 avec ses gros ordinateurs, ses grosses lunettes et la bande-son vraiment cool font de Half and Catch Fire une réussite.

Série dramatique de Christopher Cantwell, avec Lee Pace, Mackenzie Davis, Scoot McNairy, Kerry Bishé, …   Diffusée depuis le 1er juin 2014 sur AMC 

Critique en série The 100 & Silicon Valley

A l’heure où les séries printanières laissent la place aux estivales, sonne le petit bilan de satisfaction. Outre le « blockbuster » Games Of Trones qui a encore une fois fait frémir ses aficionados, quelques nouveautés ont bien valu le coup d’œil. La chaîne CW en lançant The 100 nous a fait une jolie surprise avec une série dont la storyline évolue et s’améliore au fil des épisodes. Du côté d’HBO, le monde d’internet était à l’honneur avec Silicon Valley qui nous plonge dans cet univers des start-up du web, le nouveau rêve contemporain.

Silicon Valley

L’histoire : Au beau milieu de la Silicon Valley, Richard est approché par des investisseurs ayant découvert son incroyable algorithme sur la compression de donnée. En lui proposant de vendre sa société naissante Pied Piper contre 10 millions de dollars, Richard refuse et se lance dans une nouvelle aventure avec sa société dont il a désormais toute les cartes en main.

Silicon Valley est la dernière petite pépite d’HBO. Se déroulant dans le monde des « geeks », la chaine exploite un thème en pleine expansion. Loin des clichés habituels, la série opte pour un style beaucoup plus recherché, parfois satirique et donne une représentation très réaliste du monde des start-up. En se jouant des codes de cet univers, où les lieux de travail sont hyper cool, nous avons un point de vue plus éloigné, ce qui nous permet de mieux comprendre leur fonctionnement. Intelligemment construite, on voit le personnage principal Richard Hendricks et ses co-équipier évoluer au fils des épisodes et s’aventurer dans un monde qui ne fait pas de cadeau. Tous attachant et amusant avec des personnalités affirmées, les personnages sont très agréable à suivre et offre une véritable sympathie à la série. Silicon Valley est une comédie intelligente, de bonne qualité, qui se démarque des autres fictions sur le même thème. Une jolie réussite qui n’a cependant que 8 épisodes au compteur de la saison 1 un peu courte. Vivement la suite !

                 

The 100

L’histoire : Les derniers humains vivent désormais dans une base spatiale après avoir vécu une troisième guerre mondiale. Malheureusement, la station devient défectueuse. Pour savoir s’il est possible de retourner vivre sur Terre, 100 jeunes délinquants vont alors être les cobayes pour connaître la réponse. A leur arrivée, une nouvelle vie commence…

Diffusé depuis le mois de mars sur CW, on aurait pu croire au départ à une énième série pour ado, sur fond fantastique avec des personnages tous plus plat les uns que les autres. C’est sûr que passer derrière les mitigés The Tomorrow People ou Star Crossed n’arrangeait pas les choses. Sauf que The 100 s’est avéré être une belle révélation. Après deux/trois épisodes laissant un peu sur notre faim, la suite s’est construite de façon intéressante et parfois surprenante. L’ambiance régnante plutôt sombre et guerrière ne nous laisse aucun répit et l’action est au rendez-vous. La situation évoluant constamment, nous nous prenons alors au jeu de la curiosité. De nombreuses questions et attentes restent dans nos esprits car la série réussit à entretenir le suspense. L’histoire de départ qui était bonne a su être utilisée convenablement et le tournant de l’intrigue a permis à la série de redécoller. En ayant trouvée une mécanique efficace et avec une fin de saison alléchante, planant sur un gros mystère quant à la suite des événements, l’attente  va donc être longue.

                 

La rentrée des séries US : bilan

Petit récapitulatif des séries à suivre :

Hello Ladies, HBO

Interprété par Stephen Merchant, Stuart, un grand blond à lunette travaillant dans le développement du web cherche à tout prix l’amour. Très maladroit, il encaisse échec après échec et la série joue sur cela. Le personnage sait créer le malaise et l’humiliation est souvent au rendez-vous. Partant toujours d’un bon sens, Stuart, par sa maladresse devient un personnage parfois lourd auprès de son entourage et ce qui ne facilite pas ses relations. Un ensemble satisfaisant pour cette série qui attise la curiosité.

Masters of Sex, Showtime

L’idée est bonne, relater la recherche du Docteur William Masters dans le comportement sexuel de l’humain au milieu des années 50 avait déjà du caractère. Tiré d’une histoire vraie, les acteurs Michael Sheen et Lizzy Caplan forment le duo de nos deux chercheurs très ambitueux. Si sa mise en scène est réussi, il reste maintenant à voir comment la série va se dérouler sur le long terme.

Super Fun Night, ABC

La présence de Rebel Wilson déjà vu dans « Mes meilleures amies » à la tête de cette comédie avait de quoi susciter l’intérêt. Drôle, léger et divertissant, Super Fun Night fait son boulot de sitcom américaine. Malgré une série moins délirante que l’on aurait pu imaginer, les personnages de la série ont su s’installer pour devenir attachant.

Brooklyn Nine-Nine, FOX

Tournant autour de la vie d’un commissariat, Brooklyn Nine-Nine comporte une belle palette de personnages, passant de l’amuseur de service à la fille trop froide. La série vit par ses personnes qui anime le quotidien de leur travail par leur force de caractère. Une série loufoque qui tentera de nombreuse blagues de nous faire rire et qui reste amusante à regarder.